Les échafaudeurs en extérieur sont soumis aux intempéries et donc à de nombreux dangers inhérents aux multiples risques météorologiques auxquels leur métier est par nature exposé : d’où un taux de sinistralité professionnelle supérieur lié à des phénomènes extrêmes (orages, tempêtes, …) avec vent, foudre, précipitations … provoquant des accidents graves et parfois mortels plus fréquents. Ces dangers comportent une combinaison de risques naturels et de risques liés à l’organisation et à l’emploi d’installations insuffisamment sécurisées.
Les phénomènes météorologiques ne peuvent être empêchés, mais ils sont de mieux en mieux prévus par les services de météorologie qui diffusent des alertes et les risques d’en subir des conséquences graves peuvent être atténués par des mesures individuelles et collectives de prévention des risques.
Il est de la responsabilité de l’employeur de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs contre les risques des intempéries (article R. 4223–15 du Code du Travail). L’employeur doit disposer des moyens d’information lui permettant d’avoir connaissance de l’évolution des conditions météorologiques (Article R. 4323–46 du Code du Travail ).
Pour assurer une protection travailleurs à l’extérieur, des systèmes d’alerte météo peuvent être utilisés qui avertissent avant l’arrivée d’un phénomène à risque, avec réception d’ un SMS ou une notification à l’approche d’un orage ou de fortes rafales de vent par exemple.
De nombreux sites Internet très détaillés mettent à disposition toutes les données météorologiques dont les travailleurs en extérieur ont besoin au quotidien. Pendant la journée de travail, il faut toujours vérifier les bulletins météorologiques et surveiller les conditions météorologiques sur le terrain pour être prêt à aménager le programme de travail ou à arrêter le travail lorsqu’elles deviennent trop dangereuses.
• Des orages peuvent survenir lors d’un chantier du BTP et provoquer d’importants dégâts, causés par les surtensions électriques dues à la foudre : les échafaudages sont des structures métalliques situées sur le point haut de l’environnement qui ont tendance à attirer la foudre et accroître les risques d’électrocution du travailleur qui s’y trouve. C’est pourquoi, en cas de danger de foudre, tous les travaux sur des échafaudages doivent être arrêtés.
Le travail en hauteur est plus particulièrement périlleux en période très venteuse, avec un risque aggravé des conséquences d’une chute causée par la déstabilisation du travailleur se trouvant sur un échafaudage.
L’action du vent donne lieu à des forces importantes dans les structures des échafaudages et sur les éléments de grande surface (bâches, panneaux ….) s’y trouvant. : l’effondrement partiel ou complet d’un échafaudage, ou le renversement de l’échafaudage font partie des risques qui peuvent être aggravés à cause de la présence de bâches ou de filets qui augmente la charge du vent et en fonction de l’environnement du chantier, particulièrement dans le cas d’une voie publique très passagère à proximité et de lignes électriques ou caténaires proches.
Les consignes lié au vent doivent être clairement notifiées au maître d’ouvrage ou chef de chantier par le monteur échafaudeur.
L’installation sur le site du chantier d’un échafaudage bien ancré ou amarré à tout point présentant une résistance suffisante, lui permet d’être protégé contre le risque de glissement et de renversement causé par poussée des vents (Article R4323-74 du Code du Travail ) ; au besoin, il faut ajouter des fixations si des vents très violents sont annoncés (supérieurs à 100 km/h). Un échafaudage roulant non amarré doit être démonté si le vent excède 45 km/h et il ne faut pas bâcher un échafaudage roulant à moins que le calcul n’ait été établi en tenant compte d’une prise au vent plus élevée.
Les travaux de montage d’échafaudage doivent être arrêtés en cas de vitesses du vent supérieures à 50 km/h. La vitesse maximale du vent à laquelle des travaux sur échafaudages peuvent être effectués se situe à 60 km/h et le chef du chantier peut se munir d’anémomètres portables afin de vérifier la vitesse du vent sur site. L’échafaudage doit être contrôlé pour repérer les éventuels dommages sitôt l’accalmie.